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Passe-moi ta recette!
20 octobre 2005

Variations autour de l'endive

Qu'on la préfère crue ou cuite, l'endive reste une alliée pour notre santé. Elle est souvent méconnue ou oubliée et pourtant...elle contribue au bon fonctionnement de l'intestin, elle apporte une grande quantité de minéraux et d'oligo-éléments...et de la vitamine C!
De plus, elle est facile à préparer ; il suffit d'enlever les premières feuilles et la base. Pas besoin de la laver; en effet, elle n'est jamais terreuse et pousse pratiquement sans produits chimiques.
Choisissez-la bien ferme, avec le bord des feuilles jaune pâle (pas verts!).
Côté conservation, il suffit de les entreposer dans le bac à légumes du réfrigérateur, protégées par un torchon. Elle se garde ainsi 5 à 6 jours.
Et la cerise sur le gâteau : 15 calories pour 100 g! Alors mesdames, à vos casseroles!

Je vous propose d'abord une salade de saison, un peu rustique :

salade_d_endive

Salade d'endives automnale
Pour 4 personnes
Préparez une vinaigrette dans un saladier avec du sel, du poivre, 1 bonne cuillère à soupe de vinaigre de cidre, 1 petit oignon rouge émincé finement, 1 cuillère à soupe d'huile de noix et 2 cuillères à soupe d'huile neutre tournesol).
Emincez ensuite sur cette sauce 3 endives, 1 pomme (granny smith) bien lavée, ne l'épluchez pas et coupez-la en fin quartiers, concassez 7 ou 8 noix, et pour finir, ajoutez 100 g de roquefort émietté.
Mélangez délicatement.
Et pourquoi ne pas rajouter quelques grains de raisins!

On peut aussi utiliser l'endive pour réaliser des potages. En voici une version :

cr_me_d_endive

Crème d'endive à la bière
Pour 6 personnes
Faites suer dans une casserole 1 kg d'endives émincées avec 40 g de beurre, du sel, du poivre et 1 cuillère à café de sucre pendant environ 15 mn et à couvert.
Saupoudrez alors avec 1 cuillère à soupe de farine, mélangez bien pendant 1 mn, puis versez 15 cl de bière et 1 brique de 20 cl de crème fleurette. Mixez le tout, et laissez mijoter une dizaine de minutes.
Servez dans des bols avec un brin de cerfeuil pour décorer (je n'en n'avais pas, c'est du persil sur la photo!).

Voici enfin une version beaucoup plus traditionnelle d'utiliser l'envdive : en gratin. Habituellement, on enroule une endive dans une tranche de jambon, mais on peut aussi couper très finement les endives et les mélanger avec des dés de jambon braisés, tout ceci nappé d'une béchamel, et recouvert de gruyère. Puis on enfourne à 200°C pour 25 mn environ.  Cela permet d'éviter d'avoir une endive gorgée d'eau quand on la coupe dans l'assiette.

assiette_gratin_endive

bechamel_sur_endives_jambon

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Commentaires
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Les Bûchebois ont bouleversé leur quiétude, cette année ils fêteront Noël ! Comme chez les jeunes : avec de la chandelle et du gras. <br /> <br /> A ceci prés que chez ce couple de vieillards la moindre dépense est sujette à d'interminables discussions. Deux vieux avares incurables et butés aux moeurs anachroniques s'apprêtent à festoyer dans leur chaumière à l'approche de Noël. Un couple de demi fous en guenilles ne vivant que par procuration, à la vérité...<br /> <br /> Il fut d'abord décidé qu'ils passeraient le réveillon sans feu, car selon eux ça ne valait pas la peine de chauffer la pièce pour l'occasion alors que tous les jours de l'hiver ils résistaient fort bien au froid. L'esprit d'économie a ceci de vrai et d'avantageux : il endurcit les corps.<br /> <br /> - Pas besoin de feu ! C'est déjà ça de gagné, hein la mère ?<br /> <br /> - C'est ben vrai l'pé', c'est toujours ça de gagné d'éconôôômie... Ca fera une bonne année de commencée. Faut pas déjà pousser les dépenses alors qu'on n'a même pas commencé l'an !<br /> <br /> Ensuite tous deux se mirent d'accord pour manger de manière raisonnable. Pas la peine de se rendre malade avec de bonnes choses chères et de devoir aller quérir le docteur le lendemain. C'est qu'il ne travaille pas gratis le bougre !<br /> <br /> - A-t-y des patates douces la mère ? <br /> <br /> - J'en avions l'pé'. <br /> <br /> - Ben ça suffira bien assez tout comme pour les jours ordinaires ! Pis y'a quoi à boire ?<br /> <br /> - Y a d'lieau à boi' dans la cruche l'pé' !<br /> <br /> - Va pour l'ieau d'la cruche ! L'vinasse du ciel elle fait l'affaire tout comme le vin, sauf qu'elle est pas à trente sous la bouteille elle au moins ! Pis elle coule pareil dans la gorge tout comme le vin, pas vrai la mère ?<br /> <br /> - Ca je vais pas te dire le contraire l'pé'... L'ieau et le vin c'est du pareil au même vu que les deux y abreuvent aussi bien. Y 'a juste qu'une différence, c'est une différence de prix. Allez, on va pas se tracasser la tête l'pé ! Y'a de la bonne ieau qui fera l'affaire du pareil au même.<br /> <br /> La nuit de Noël enfin arrivée, les deux avares firent un festin de pommes de terre à l'eau. Sans beurre. Dernier compromis qu'ils s'autorisèrent au dernier moment, quand les patates furent chaudes... Le couple d'ascètes ne put en effet se résoudre à ajouter le beurre. Les vieillards sentaient bien l'un comme l'autre que ça leur faisait mutuellement trop mal au coeur de gaspiller ainsi le beurre. " Le gras c'est pour les jeunes et non pour les vieux ! ", décrétèrent-ils de manière parfaitement arbitraire mais non moins définitive... Ce soir-là ils ne changèrent finalement rien à leurs vieilles habitudes. C'est qu'on ne bouscule pas aussi facilement soixante-dix-huit ans de réflexes institués en véritable religion ! Obstinément attachés à leurs valeurs, les Bûchebois ripaillèrent surtout en imagination ce soir-là. La chandelle qu'ils allumèrent à cette occasion ne brûla qu'une demi minute symbolique. Juste pour marquer le coup. <br /> <br /> - C'est-y pas malheureux tout de même de voir qu'y a des gens qui brûlent jusqu'au bout de la bonne chandelle, hein l'pé ! <br /> <br /> - Que veux-tu qu'on y fasse la mère ? Allez, c'est assez brûlé, éteint donc ta flamme ça va faire une minute...<br /> <br /> - T'en fais pas, ça aura pas fait une minute. J'ai compté, elle aura brûlé trente-trois seconde l'pé. Trente-trois seconde, ça va. C'est honnête.<br /> <br /> - Oui ça va trente-trois secondes... Ca fait pas même pas une minute. On peut bien se permettre trente-trois secondes de chandelle, c'est pour la Noël. C'est pas tous les jours Noël quand même !<br /> <br /> - Ha ! M'en parle pas l'pé ! Tous les jours la Noël, putôt crever oui ! Tu te rends comptes l'pé ? Ca serait pas vivab' ! Tous les jours à faire la fête à la chandelle, ha non alors ! Pas pour moi ! Tiens je préfère encore rester pauvre jusqu'à ma mort à l'idée de devoir dépenser comme c'est pas permis tous les jours de l'année !<br /> <br /> Il discutèrent ainsi une longue partie de la soirée à propos de chandelle. Et d'autres choses insignifiantes. Ils se permirent tout de même une petite fantaisie qui égaya leur soirée : ils burent leur eau de pluie habituelle jusqu'à satiété. Pour ne pas à avoir à regretter de n'avoir pas bu de vin.<br /> <br /> Ils burent, burent, burent, sordides et mesquins jusqu'à la dernière goutte.<br /> <br /> A la fin de la soirée ils se jurèrent de ne jamais plus recommencer une expérience aussi éprouvante. A force de n'être jamais mangé, leur beurre devint rance quelque jours après ce réveillon mémorable.<br /> <br /> Ils le mangèrent quand même, le trouvant fort bon, regrettant seulement de ne pas pouvoir attendre encore plus longtemps avant de le faire disparaître dans leur maigre estomac.<br /> <br /> Raphaël Zacharie de Izarra
R
Aujourd'hui mardi c'est jour de poireaux chez les Fournicheaux, un couple de provinciaux sans âge, sans enfant, sans autre horizon que les murs décrépits de leur maison à l'écart de toute bourgade, protégés de l'influence citadine par une haie aussi haute qu'est étroite leur mentalité de morts-vivants. La ménagère lasse s'adressant à son mari :<br /> <br /> - Le Michel, t'as-t-y fait chauffer la cuisinière que j'y fasse cuire la poireautée pour à midi ? <br /> <br /> Lui avec sa casquette mal vissée sur son crâne ridé :<br /> <br /> - J'a va tirer le feu, j'a va tirer le feu... A-t-y mis la soupière qu'est pas percée au moins ? <br /> <br /> Dans un geste ample et vif, la vieillarde se saisit de l'ustensile, et d'un air triomphant :<br /> <br /> - J'a m'est pas trompée de soupière cette fois-ci. J'a prends la bonne soupière qu'a l'est pas percée du cul. <br /> <br /> Ainsi les deux vieux sédentaires s'apprêtent-ils à faire cuire leurs poireaux du mardi dans une ambiance sclérosée au possible... Festoyer dans la tristesse et le dénuement de l'esprit est leur plus chère habitude de gastronomes avaricieux. Sorte d'esthètes au rabais, les deux indigents ne boudent pas leur plaisir. Se gaver de poireaux qui ont poussé gratuitement dans leur potager est pour eux une réelle revanche sur la vie. Payés de leurs efforts par la terre de leur jardin et l'eau du ciel, ils s'exclament parfois :<br /> <br /> - Ca sera toujours ça que les Prussiens y z'auront pas dans le bec !<br /> <br /> De temps à autre, la femme moins sordide que son mari se permet de jeter quelques morceaux de fromage sur ses poireaux, geste invariablement suivi par ces paroles, toujours les mêmes, lancées sur le même ton solennel :<br /> <br /> - Le fromage c'est bon, ça fond dans le poireau tout chaud et ça le rend meilleur à avaler.<br /> <br /> Pour se faire pardonner cette audace, la vieille femme reprend à chaque fois une pleine assiette de poireaux natures, comme son mari, afin d'ôter aussitôt le goût du fromage fondu qu'elle vient d'ingurgiter. Le crime le plus odieux à ses yeux consistant à succomber au goût du luxe, le fait d'ajouter du fromage de temps à autre sur ses poireaux lui pose un sérieux problème moral. Son mari n'a jamais vraiment approuvé la faiblesse de sa femme, depuis cinquante-cinq ans qu'ils mangent ensemble des poireaux le mardi. De longues conversations s'engagent souvent entre eux à ce sujet, jusque fort tard dans la nuit. Toujours dans le noir afin de n'user pas inutilement la chandelle.<br /> <br /> Mais laissons à leurs poireaux et conversations nocturnes ces deux vieilles gens que l'isolement rend plus improbables encore à notre époque de poireaux vendus sous cellophane, laissons s'enterrer inexorablement ces oubliés de la France profonde qui s'inquiètent de l'usure de leurs chandelles alors que nous surfons sur le NET à grande vitesse... <br /> <br /> J'ai croisé ces mohicans un jour. Jamais ne les oublierai avec leur plâtrée de poireaux du mardi et leur sempiternelle histoire de fromage fondu. J'entends encore la vieille adresser ces mots irréels à son mari, tandis que je m'étais égaré jusque sous la fenêtre de leur masure lors d'une randonnée pédestre dans la Creuse :<br /> <br /> - Le Michel, est-ce que c'est-t'y pasque t'aime t'y point le fromage fondu sur le poireau que t'en mange point ou ben est-ce que c'est-y que pasque le poireau est déjà fondant que t'y veux pas y rajouter de la nourriture inutile dessus qu'est pas donnée au prix qu'elle est du kilo ?<br /> <br /> Raphaël Zacharie de Izarra
R
Le monde, fondamentalement est beau. En tous lieux la matière, vivante, brute ou inerte célèbre le mystère palpable dont elle est faite. Sous toutes ses formes, de la plus glorieuse à la plus insignifiante. <br /> <br /> A travers les tableaux infinis qu'elle peint, à chaque fois les mêmes et cependant toujours différents, depuis les hauteurs cosmiques jusque dans la moindre parcelle de la glaise que l'on prétend vile, et ce mille fois par instant dans toutes les parties de l'Univers, la matière s'agence avec éclat : partout triomphe la Beauté.<br /> <br /> Même la mort recèle ses splendeurs : la pourriture, géniale alchimie des éléments, est un miracle de recyclage parfait.<br /> <br /> Le spectacle des choses est une merveille sans fin, de l'astre à la particule, de la flamme ardente du Soleil au cristal éphémère contenu dans le flocon de neige, de l'humble clapotis de la marre où barbotent les canards aux inextinguibles fournaises galactiques.<br /> <br /> Là où se pose le regard règnent Lumière, Intelligence, Harmonie.<br /> <br /> Rien de heurte qui sait élever son regard à humaine distance des choses. Avec une simplicité biblique, sans autre prisme que ses propres yeux. <br /> <br /> Le protozoaire qui invisiblement se meut sur quelque minuscule planète végétale faite d'une seule feuille de cerisier, le chêne déraciné avec fracas par la tempête, la plume perdue de l'oiseau qui file dans l'azur, l'orage sur les galets, l'excrément de mouton engraissant le chardon, la pomme qui jaunit sur sa branche, l'aile de la mouche réveillant le dormeur, l'écume se formant à la sortie des gouttières, l'éternelle répétition des vagues, la forme unique de chaque grain de sable recouvrant la planète Mars, tout produit le Beau, à toutes les échelles.<br /> <br /> L'homme, placé à égale distance entre abysse sidéral et goutte d'eau, entre tonnerre divin et son de flûte, entre mécanisme céleste et brise du soir, de la naissance à la mort contemple le spectacle incessant de l'infini et du dérisoire, il contemple, souverainement posé sur ses deux pieds.<br /> <br /> Raphaël Zacharie de Izarra <br /> raphael.de-izarra@wanadoo.fr<br /> 2, Escalier de la Grande Poterne<br /> 72000 Le Mans<br /> FRANCE<br /> Téléphone : 02 43 80 42 98<br /> Freebox : 08 70 35 86 22
M
Je sens que je vais essayer les endives en gratin, et la salade. <br /> Continue à enrichir mes fiches de Re7.
C
Je viens de découvrir le blog,il est très bien,en plus j'adore les endives à toutes les sauces.Merci
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